Contributeurs·rices

Joan Ayrton

Artiste et chercheuse anglo-suisse résidant à Paris, appréhende son travail par le prisme du paysage, de ses constructions historiques et bouleversements contemporains. Les mediums employés – principalement la peinture, la photographie, le film – sont constitutifs d’une réflexion autour de l’image et de son installation. Depuis quelques années, son attention se porte plus spécifiquement sur des questions minérales ou géologiques, une recherche menant à considérer les instabilités et dérèglements du monde physique et politique contemporain, comme à penser les évocations ou métaphores d’une géologie abstraite. Une part de ses recherches la mène à se rendre régulièrement en Islande (aide au projet CNAP) – elle travaille actuellement à l’édition d’un livre sur la marbrure et la reliure islandaise - et au Japon où un film sera réalisé en 2023 (aide au projet DRAC). Son travail est régulièrement exposé en France et à L’étranger. Elle enseigne à la Villa Arson (Nice), mène depuis 2020 un Doctorat (Practice led PhD) sur les liens entre la géologie, le psychédélisme et les dérives environnementales à L’ENSAPC Paris-Cergy et l’Université de recherche CY Humanités Création Patrimoine. Joan Ayrton est représentée par la galerie Florence Loewy à Paris.

Voir : Le cycle des inquiétudes

Mariana Botey

[EN] Art historian, artist, curator and critic. Associate Professor of Modern/Contemporary Latin American Art History in the Visual Arts Department, University of California, San Diego. Ph.D. in Visual Studies from the University of California, Irvine (2010). She obtained a master’s degree in Fine Arts from the Visual Arts Department of the same institution. Bachelor of Arts from Central Saint Martins College of Art and Design in London. Academic director of the Zonas de Disturbio seminar of the academic programme of the MUAC, UNAM (August 2009 - August 2011). Her experimental video documentaries have been presented at the Guggenheim Museum in New York and Bilbao, the Reina Sofia Museum in Madrid, the Anthology Film Archives in New York, the San Diego Museum of Art, the Museo de Arte Carrillo Gil in Mexico City, and at the REDCAT Theater in the Walt Disney Concert Hall in Los Angeles, among other museums, galleries and festivals.
Her research areas are postcolonial theory, subaltern studies, modernism and the national foundation, modernism and globalization, indigenism, intersections of ethnography with the vanguard, critical theory and Marxist deconstruction. Over the last twenty years her work has developed an interdisciplinary approach oriented toward comparative analysis and critical dialogue between the fields of theory, history and art. Co-Editor of Estética y emancipación. Fantasma, fetiche, fantasmagoría in the Zona Crítica collection (Siglo XXI Editores, UNAM, UAM). She is the author of Zonas de disturbio. Espectros del México indígena en la modernidad, which was published by the same publishers (2014). She directs the Discursive and Curatorial Production Initiative (DCP) at the University of California, San Diego, where she has produced twelve colloquia, four art exhibitions and an equal number of critical publications. She received a Pacific Standard Time LA/LA research grant from the Getty Research Institute in support of the exhibition and publication Indigenismos: Amerindian Inscriptions in the Art of the Americas. Since 2009 she has been a founding member of the editorial and curatorial committee of El Espectro Rojo. She lives and works in San Diego, California and Mexico City.

[ES] Historiadora del arte, artista, curadora y crítica. Profesora asociada de Historia del Arte Moderno-Contemporáneo Latinoamericano en el departamento de Artes Visuales de la Universidad de California, San Diego. Doctora en Estudios Visuales por la Universidad de California, Irvine (2010). Realizó un máster en Bellas Artes en el departamento de Artes Visuales de la misma institución. Licenciada en Arte por el Central Saint Martins College of Art and Design en Londres. Responsable académica del seminario Zonas de Disturbio del programa académico del MUAC, UNAM (agosto 2009 - agosto 2011). Sus documentales experimentales en vídeo se han presentado en el Museo Guggenheim de Nueva York y de Bilbao, en el Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía en Madrid, en el Anthology Film Archives en Nueva York, en The San Diego Museum of Art, en el Museo de Arte Carrillo Gil en Ciudad de México, en el teatro REDCAT en el Walt Disney Concert Hall de Los Ángeles, entre otros museos, galerías y festivales.
Sus áreas de investigación son la teoría poscolonial, los estudios de la subalternidad, el modernismo y la fundación nacional, el modernismo y la globalización, el indigenismo, las intersecciones de la etnografía con la vanguardia, la teoría crítica y la deconstrucción marxista. A lo largo de los últimos veinte años su trabajo ha desarrollado un enfoque interdisciplinar orientado al análisis comparativo y el diálogo crítico entre los campos de la teoría, la historia y el arte. Coeditó Estética y emancipación. Fantasma, fetiche, fantasmagoría, en su colección “Zona crítica” (Siglo XIX Editores, UNAM, UAM). Es autora de Zonas de disturbio. Espectros del México indígena en la modernidad, que publica con la misma editorial (2014). Dirige la Discursive and Curatorial Production Initiative (DCP) en la Universidad de California, en San Diego, desde donde ha realizado doce coloquios, cuatro exposiciones de arte y el mismo número de publicaciones críticas. Recibió un premio de investigación del Getty Research Institute para el Pacific Standard Time LA/LA en apoyo de la exposición y publicación Indigenismos: Amerindian Inscriptions in the Art of the Americas. Desde el 2009 es miembro fundadora del comité editorial y curatorial de El Espectro Rojo. Vive y trabaja en San Diego, California, y Ciudad de México.

Leer : Hacia una critica de la razon sacrificial

Antoine Idier 

Antoine Idier est maître de conférences en science politique à Sciences-Po Saint-Germain-en-Laye. Il est notamment l’auteur des ouvrages : Les Alinéas au placard. L’abrogation du délit d’homosexualité (Éditions Cartouche, 2013) ; Les Vies de Guy Hocquenghem. Politique, sexualité, culture (Éditions Fayard, 2017) ; Archives des mouvements LGBT+. Une histoire de luttes (Éditions Textuel, 2018) et Pureté et impureté de l’art. Michel Journiac et le Sida (Éditions Sombres Torrents, 2019). Il a également édité un livre d’articles de Guy Hocquenghem, Un journal de rêve (Éditions Verticales, 2017) et les écrits du cinéaste expérimental Yann Beauvais, Agir le cinéma (Presses du réel, 2022). Il est commissaire de l’exposition « Dans les marges. Trente ans du fonds Michel Chomarat à la bibliothèque de Lyon », bibliothèque de la Part-Dieu, Lyon (2022-2023).

Lire : Violettes de Parme

Alexis Guillier

Alexis Guillier se consacre à des performances, des films, textes ou installations, qui sont des montages narratifs, nés d’investigations (documentaires et de terrain) dans l’histoire collective et les histoires individuelles. L’entraînant de la falsification à la déformation et la disparition des œuvres, des accidents de tournages aux vaisseaux fantômes, ou à gravir les contours de la géante Notre-Dame de France, ses formes mêlent des documents très divers, qui coexistent dans l’histoire culturelle mais ne s’y associent que rarement (extraits de films, estampes, publicités, textes littéraires, vidéos d’actualités, bandes-dessinées…). 
Ses sujets d’investigation le poussent à observer la circulation des images et des productions culturelles, les échos et les récurrences, la formation des imaginaires, les interactions entre les actions personnelles et les Histoires souvent nationales, sous un angle tant esthétique qu’anthropologique. La transmission de ces récits s’interroge elle-même, restant toujours sur une ligne incertaine, entre subjectivité détachée et lyrisme documentaire, et participant de l’indétermination des objets investis. 
Ses recherches sont faites d’analogies, d’associations d’idées, s’intéressent aussi à la paranoïa comme méthode. Plus récemment, il cherche à mettre en perspective ses projets avec des « affaires », partant du constat que l’accident, la catastrophe et leur violence reviennent avec insistance. Les processus d’enquête et de montage semblent aussi témoigner d’un même rapport au corps, comme s’il s’agissait de recoller ensemble des morceaux découpés dans plusieurs histoires ou sources.
Alexis Guillier est intervenu ou a participé à des expositions dans différents lieux dont : radialsystem, Berlin (2022), Haus der Kulturen der Welt, Berlin (2022), la Villa Médicis (2021), l’Abbaye de Maubuisson (2020), le Creux de l’enfer (exposition personnelle associée à la Biennale de Lyon, 2019), Bibliothèque Kandinsky (2019), image / imatge, Orthez (exposition personnelle - 2018, 2016), le Plateau Frac Ile-de-France (2017), au Palais de Tokyo (2017, 2016, 2012, 2010), à l’Opéra Garnier (2016), au SeMA - Seoul (2016), aux Laboratoires d’Aubervilliers (2015), à l’Onde - Vélizy-Villacoublay (2015), au Cneai - Châtou (2014, 2013) à la Biennale de Belleville (2014), au BAL (2014), au Parc Saint Léger - Hors les murs (2014) à la Walter Phillips Gallery - Banff CA (2013), au Mac/Val (2013), à Bétonsalon (2012), à la Fondation Ricard (2012), au CAC - Genève (2011), à Piano Nobile - Genève (2011), à la Galerie Dohyang Lee et au Musée National d’Art Moderne - Centre Pompidou (2010).  
Il est l’un des six lauréat.e.s de la septième édition du programme international Forecast et il a bénéficié de résidences à la Box à Bourges (2015-2016), au Pavillon Neuflize OBC - Palais de Tokyo (2015-2016) et à la Coopérative de recherche de l’Ecole Supérieure d’Art de Clermont Métropole (2017-2018). 
Il est professeur d’enseignement artistique à l’Ecole Média Art du Grand Chalon. Il a été chargé de cours en arts plastiques à l’Université Paris 8 Vincennes - Saint-Denis et en Arts du spectacle (Cinéma) à l’Université de Caen Normandie. Il est actuellement doctorant du programme de recherche et création en art RADIAN à l’Université de Caen Normandie.
Ses projets « M for Mondrian »,  « Artless », « Twilight Zone », « Neverland » ont fait l’objet d’éditions (BAT éditions/future, it : éditions , le Plateau…). Le projet « Twilight Zone » a été sélectionné par la commission mécénat de la Fondation des Artistes (2015) et la commission de soutien à une recherche/production artistique du CNAP (2016), qui lui ont apporté leur aide. Le projet « La réalité éclatée » a également été sélectionné par la commission mécénat de la Fondation des Artistes (2020) et pour le programme des Résidences sur mesure Plus+ de l’Institut français (2021). Le film « Notre-Dame de France » fait partie de la collection du Centre National des Arts Plastiques (acquisition 2020) et le film « Reworks » (2015) de la collection du Fonds Départemental d’art contemporain de Seine-Saint-Denis (acquisition 2016).

Voir : La réalité éclatée

John Greyson

John Greyson is an award-winning Toronto video/film artist. Since 1984, his many features, shorts and transmedia works use humour and song to explore such queer activist issues as police entrapment, prison, AIDS activism, global solidarity, homo-nationalism and apartheid. The winner of 4 Teddies, 4 Canadian screen awards, and Best Film Prizes in over 30 international festivals, his works include: Photo Booth(2022),  International Dawn Chorus Day (2020), Mercurial (2018), Gazonto (2016), Murder in Passing (2013), Fig Trees (2009), Proteus (2003),  Lilies (1996), Zero Patience (1993), The Making of Monsters (1991) and Urinal (1989).

Read : Parma Violets

Laura Leonetti

Laura Leonetti est née en France où elle étudie l’histoire et la littérature. Elle passe dix ans au Mexique, dans l’état du Chiapas où elle se familiarise avec la traduction et l’interprétariat qu’elle finit par étudier à l’Université de Paris 8 - Vincennes - Saint Denis. La traduction devient alors rapidement un moyen de tisser des liens entre cultures, pratiques et histoires des peuples. Elle travaille actuellement sur plusieurs projets de traduction universitaire et littéraire en ayant à cœur de faire communiquer, par les mots, des réalités et des géographies éloignées.

Lire : Vers une critique de la raison sacrificielle

Nicola Lo Calzo

Nicola Lo Calzo est un photographe italien et artiste-doctorant auprès de l’École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy et de l’École Universitaire de Recherche CY Humanités Création Patrimoine. A partir d’une posture queer, sa pratique et sa recherche photographique interrogent les notions de patrimoine, marge et alterité. Il s’interesse notamment à la manière dont les groupes subalternes interagissent avec les systèmes dominants, les façons dont ils développent des stratégies d’agency, de care et de reconstruction de soi. Ces travaux ont fait l’objet d’expositions internationales dans des musées, centres d’art ou festivals en France et dans le monde, notamment au Centro Italiano per la Fotografia CAMERA (Turin), au Centro de la Imagen (Mexico), au Lagos Photo (Lagos), à la Maison de l’Amerique Latine (Paris) et au Tropenmuseum (Amsterdam). Il vit et travaille actuellement à Paris où il anime un studio sur les approches postcoloniales en photographie à l’Ecole nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy.

Voir : Kam

Bérénice Serra

Bérénice Serra vit et travaille à Caen (FR) et Zürich (CH)
http://berenice-serra.com
Bérénice Serra est une artiste et chercheuse associée à l’unité de recherche numérique de l’ENSBA Lyon. Elle développe une pratique plastique et théorique qui interroge les modes de conception, de production et d’échange des formes culturelles à l’ère numérique, notamment autour de la notion de publication. 
Ses projets comprennent entre autres : l’impression d’éditions à partir des langages du web, la mise en lumière du renouvèlement de l’écriture cursive par l’utilisation des écrans tactiles, l’organisation d’expositions sauvages sur des smartphones, la création d’un réseau hors ligne à partir de données personnelles récupérées sur les valises des passagers du réseau ferroviaire ou encore la conception d’un protocole permettant d’insérer des oeuvres virtuelles dans les vues 360 de l’application Google Street View.
Son travail a été exposé lors de nombreuses expositions, en France (Biennale Némo à la Cité internationale des arts de Paris, Shadok : fabrique du numérique à Strasbourg, Biennale internationale du design à Saint-Étienne, Mirage Festival à Lyon, Mucem à Marseille, etc.) et à l’international (Ars Electronica à Linz, CCA Kitakyushu au Japon, Athens Digital Arts Festival, Literaturhaus Liechtenstein, etc.).
Elle enseigne l’édition d’art et les pratiques numériques à l’école d’arts et médias de Caen/Cherbourg, où elle est en charge du DNSEP Design Éditions depuis 2019.

Lire : Lorsque les nuages brûlent